Entretien d’embauche : comment “se vendre” en 30 secondes

En entretien, pas toujours facile de convaincre son interlocuteur qu’il doit vous recruter sur le champ. Voici quelques conseils de pro pour cartonner à votre futur entretien d’embauche.

Lorsque vous passez un entretien d’embauche, vous disposez généralement de peu de temps pour convaincre la (ou les) personne qui vous reçoit que vous êtes celui ou celle qui leur faut. Et bien sûr, “se vendre” n’est jamais tâche facile.

“La plupart des gens ne savent pas comment prouver qu’ils sont efficaces”, explique à Business Insider Paul McDonald, directeur exécutif principal de la société de recrutement américaine Robert Half. L’expert indique en 8 étapes comment créer le pitch idéal qui nous permettra d’être embauché·e à coup sûr. Voici sa méthode.

1- Sachez exactement où vous voulez aller

Votre argumentaire doit répondre à trois questions : “Qui êtes-vous ?” “Que faites-vous ?” et “Que recherchez-vous dans votre vie professionnelle ?”. “Prenez votre curriculum vitae et votre profil LinkedIn et examinez-le à fond”, recommande Paul McDonald.

Si vous êtes sans emploi et que vous souhaitez changer de job, concentrez-vous sur le type d’entreprise dans lequel vous souhaitez travailler et sur le type de mission que vous voulez remplir. Une fois que vous avez répondu à ces questions, vous devez être en mesure d’expliquer pourquoi vous avez fait ces choix, car c’est probablement une question que l’on vous posera lors de votre entretien d’embauche.

 

2-Identifiez vos points forts

“Après avoir passé en revue votre curriculum vitae et votre profil LinkedIn, notez quatre points qui vous mettent en valeur et vous rendent indispensables”, conseille Paul McDonald. Expériences professionnelles réussies, compétences, qualités humaines… Prenez le temps de repenser à toutes les fois où vos supérieurs hiérarchiques vont ont félicité·e ou/et où vous vous êtes senti·e fièr·e et satifait·es du travail accompli.

 

3- Bannissez le jargon de votre vocabulaire

Le meilleur moyen de faire perdre le fil de votre discours à votre interlocuteur est de l’assommer avec des termes jargonnants qu’il ne comprendra pas et qui, à défaut de l’impressionner, l’ennuieront voire l’agaçeront. Laissez donc tomber tous les anglicismes et les mots que seuls vos collègues comprennent si la personne que vous devez convaincre en entretien n’est pas familière avec le domaine de vos compétences.

Paul McDonald suggère une astuce toute simple pour y parvenir : “essayez d’expliquer ce que vous faites à une personne qui ne sait rien de votre métier : vos amis ou vos parents par exemple. Si ce que vous leur dites n’est pas clair, adaptez votre discours, jusqu’à ce qu’ils comprennent parfaitement ce que vous faites.”

 

4- Racontez une histoire

Bannir le vocabulaire compliqué ne suffit pas : vous devez également donner envie à celui ou à celle à qui vous vous adressez de vous écouter jusqu’au bout. N’hésitez pas à raconter une histoire (courte) avec un début, un milieu et une chute. Même la plus banale des anecdotes peut devenir intéressante si vous mettez un peu de coeur pour la raconter.

5- Entretenez la conversation

Une fois que vous avez raconté votre histoire, votre interlocuteur désirera naturellement en savoir plus. “Si ce n’est pas le cas, vous devez changer votre manière de raconter votre histoire”, assure Paul McDonald. De deux choses l’une : soit vous avez tout dit d’un coup et donc probablement donné trop de détails, soit ce que vous racontez ne l’intéresse pas.

Dans les deux cas, essayez de rythmer votre discours. Fournissez les informations essentielles, tout en essayant de ne pas trop vous étendre sur les détails.

Si par exemple vous avez une expérience dans l’humanitaire que vous souhaitez mettre en avant, dites au recruteur que les missions que vous avez effectuées au sein d’associations vous ont beaucoup enrichi·e. Cela ne manquera pas de piquer son attention, et il voudra certainement savoir où vous avez réalisé vos missions et en quoi elles consistaient exactement.

 

6- Faites court

Quand on vous pose une question, rien de tel pour plomber l’attention de celui ou celle qui vous écoute que de parler trop longtemps. Même si ce que vous dites est intéressant, vous devez à tout prix éviter de vous lancer dans des récits interminables.

“N’hésitez pas à vous chronométrer chez vous”, conseille Paul McDonald, selon qui une bonne réponse ne devrait pas dépasser les 30 secondes. Si votre discours est trop long, essayez d’enlever quelques éléments et recommencez”, indique l’expert.

 

7- Soignez votre image

En entretien, la présentation est primordiale. Cela concerne bien sûr la tenue vestimentaire mais également votre langage corporel. “À quoi ressemblez-vous aux yeux des autres lorsque que vous vous exprimez ? Êtes-vous crédible ? Les gens parviendront à leurs propres conclusions tout en vous observant et en vous écoutant”, prévient Paul McDonald, qui conseille de se filmer et d’analyser notre comportement et nos gestes au préalable.

Une manière efficace de corriger tout ce qui ne pourrait pas faire bonne impression (tics de langage, manies embarrassantes, regard fuyant, posture peu avenante etc). “Le jour J, détendez-vous, agissez naturellement et maîtrisez parfaitement votre discours”, ajoute Paul McDonald.

 

8- Testez votre pitch sur vos amis et/ou vos collègues

Maintenant que vous vous êtes bien entraîné·e et que vous avez corrigé tous vos défauts, vous pouvez simuler l’entretien avec l’un (ou plusieurs) de vos proches, histoire de tester l’efficacité de votre pitch.

Demandez-leur de vous faire part de tous leurs commentaires et ce que vous devriez faire, selon eux, pour vous améliorer. Une fois que vous avez tenu compte de leur remarques, il ne vous reste plus qu’à peaufiner votre discours et à le répéter à voix haute.

Bonne chance !

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